Guave

Histoire

Naître Sento, c’est naître avec un destin tracé. La poursuite d’une ambition, celui de devenir le plus fort possible. Conquête, soumission, pillage, tel est le quotidien de ces bêtes.

Vivre organisé au sein d’une société primaire, tribale, dominée par le plus fort des guerriers du clan. La force physique gouverne, le plus fort domine les plus faibles. Une logique implacable, cruelle, invariable.

Une civilisation qui ne peut tolérer l’inaptitude, l’impuissance, la faiblesse, condamnant les plus faibles à être au bas de l’échelle, subissant un fort mépris social. Un Sentô peut perdre un combat, il peut même mourir au combat, mais rien n’est plus infâmant que de fuir, pire même, mourir dos à son adversaire en fuyant pour tenter de préserver sa vie.

C’est ainsi que le père de Guave salissa à jamais le nom de sa famille de par sa lâcheté. Faible, indigne, ce misérable Sento perdit la vie seule, laissant sa femme enceinte porter le fardeau de sa lacheté. Maudissant le destin de sa propre lignée.

La veuve, bien plus forte que son mari, fit ce qu’elle pu. Élevant son fils dans le mépris commun, elle se donna sans relâche tout pour éviter de faire de lui un lâche. Elle était trop faible pour laver le nom de sa lignée, ainsi elle fondait tous ses espoirs en son fils. Guave devait être fort, cruelle, inarrêtable. Un exemple de virilité, de puissance, le Sento parfait. Dès son plus jeune âge, le singe fut soumit à un entraînement extrême, l’amour lui était exclu, son quotidien était rythmé par la violence. Sa mère mettant en place un programme éducatif de choc, visant à faire de lui un combattant hors du commun. Matin, Midi, Soir, celle-ci le battait ardemment. le faisant saigner, le brisant, jusqu’à le voir jaillir sur le sol. Un spectacle pathétique, motivée par une ambition égoïste. Celle de sauver son honneur, de lui éviter de vivre une vie de mépris. Cette méthode éducative durera plusieurs jours, plusieurs mois, plusieurs années même.

Néanmoins, le constat fut clair. Son fils n’avait rien de spécial, il n’était pas faible, son niveau était même plutôt bon pour son âge. Pour autant, il était incapable de mener à bien l’ambition familiale. Son niveau était loin, loin des meilleurs. La femme s’en était rapidement rendu compte, à ce rythme jamais il ne surpasserait les plus fort du clan. Jamais, il ne pourrait battre le fils du “Terrible”. Elle en avait pûrement conscience, son fils n’était pas un génie. Juste un combattant normal.

Incapable d’aimer son propre enfant, incapable de le voir autrement que comme un moyen de laver le déshonneur qui régne sur son quotidien, sur son nom, elle s’obstina cruellement. Persuadée que sa méthode était parfaite, que son enfant était le problème, il suffisait tout simplement d’y aller plus fort. Ainsi, il progresserait, il la surpasserait, il deviendrait le Sento le plus fort du clan.

Ce fut vain, peu après le dix-septième anniversaire de Guave, au cours d’un combat d’entraînement, elle perdit la vie. Finissant décapitée par un coup de son propre fils, un destin pathétique pour cette femme. Sa propre arme finit par se retourner contre-elle.

Tuée par son propre fils, si elle s’était assurée de faire de lui un combattant honorable et puissant. La mère qui lui avait apprit à ne jamais retenir ses coups, s’était montrée incapable de suivre son évolution. Son rêve aveugle, égoïste lui coûta la vie. Si elle s’était toujours efforcée de garder son fils en vie, lors de leurs confrontations, lui ne lui ferait pas cette honneur.

Après tout, si elle n’était pas capable de le suivre, à quoi lui servait-elle ? Il était temps pour lui de vivre de ses propres ailes. Se mêlant à plusieurs expéditions, le Sento se démarqua par sa particulière cruauté, n’hésitant pas à s’acharner sur des proies pourtant déjà mortes. De proie, il est devenu un prédateur, obsédé par l’idée de prouver sa puissance à son clan.

Se créant petit-à-petit au fil des pillages, des massacres, des conquêtes un nom au sein de son clan. Véritable chien-fou, il fut considéré comme un potentiel successeur à Mango.

Pour autant, alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il participe au Mak’Gora. Guave rejeta les attentes de ses pairs. Outsider proclamé, il affirma ne pas être intéressé par le titre de chef de clan et refusa catégoriquement de rentrer dans la course à la succession. Se gardant d’expliquer la vrai raison de son désistement. Si certains croyaient en lui, lui avait pleinement conscience qu’il n’avait aucune chance de parvenir à devenir chef de clan. Combattant accompli, il était pour autant encore loin du niveau de Daiō, favori absolu de la compétition. Fils d’un lâche, ce fut son tour de reculer face au danger, préférant rester en retrait du pouvoir, plutôt que d’échouer à la conquête de ce dernier.

Caractère

Cruel, infâme, agressif, excessif. Ces mots bien que profondément péjoratifs décrivent parfaitement l’impression que le Sento procure à ces victimes.

C’est un tueur, un bourreau, un tortionnaire, existant grâce à la douleur qu’il procure aux autres. Après-tout, faire souffrir les autres et sa seule façon d’exister au sein de sa communauté. Une façon de renier la faiblesse de son père, de se montrer, de montrer sa force, sa cruauté, de laver son honneur auprès des siens. Après tout, un Sento ne peut se montrer négligent, il ne peut avoir de remords pour les autres, ni même pour les siens.

Ce sont des machines de combat, des conquérants, froids, dénuées de compassion, dotées d’une force surhumaine, enviée par tous leurs adversaires. Certains au sein même de sa tribu le trouveront peut-être idéaliste, suprémaciste même, tant il peut apparaître persuadé de la supériorité des siens sur l'entièreté des espèces vivantes.

Pour autant, est-il vraiment si féroce ? Agir tel un chien-fou ne serait-il pas un moyen de survivre dans une société sauvage ? Il est difficile d’apporter une réponse certaine à ces questions.

Sa violence lui a permis de se faire un nom dans son clan, le mépris laissant place petit-à-petit au respect de ses semblables. Il n’était plus le fils d’un lâche, il était devenu Bourreau du Clan. Une arme de nettoyage, chargée de mettre fin à toutes tentatives de résistance ennemie, peu importe les moyens nécessaires.

Un Sento n’a pas le temps pour les remords, il n’a pas le droit d’en avoir, après tout, ce n’est que la plus sauvage expression de la loi du plus fort.

Physique

Menaçant, voilà le premier mot qui vient à l’esprit lorsqu’on pense au Sento. Si les saiyens traditionnels disposent généralement d’un physique avantageux, compensé la plupart du temps par une petite taille.

Un physique généralement envié par les autres espèces, pour autant, comparé aux guerriers bananiens, le physique saiyen ne vaut absolument rien.

Plus grand, plus corpulent, plus aiguisé au combat. Ces singes disposent d’un physique parfait pour survivre dans un environnement hostile tel que la planète Bananah. Guave ne fait absolument pas exception à la règle, se distinguant même du commun de son espèce par sa taille particulière avoisinant les 2 mètres 15. Si son corps peut apparaître moins marqué musculairement que ses congénères, cela est explicable du fait de sa hauteur. Ce dernier n’étant néanmoins pas comparable à un véritable colosse comme Daiō, monstre physique du clan.

Arborant les caractéristiques physiques traditionnels de son espèce, le Sento est aisément reconnaissable de par ses yeux perçant, des yeux sombres à l’iris d’un jaune foudroyant. Une peau basanée et des doigts aux ongles noirs griffus et acérés qui ne serait plus attirer le regard que le pelage ocre ornant le corps et la queue de ces bêtes. Bien sûr, il convient de ne pas oublier d’évoquer sa chevelure hérissée et blanchâtre ainsi que la légère dégradation carmin présente sur son visage.

Pour autant, Guave ne saurait être seulement définie par ces quelques traits communs. De multiples bandes noires vêtissent son corps, personne ne saurait justifier la présence de ces dernières, bien que beaucoup pensent qu’elles servent à cacher diverses blessures sur son pelage et sur sa peau. Son pantalon de combat, arborant la même couleur couvre l'entièreté de ses jambes, ce dernier restant accroché à sa taille par un énorme bandage serré avec force. Un dernier élément le distingue des autres membres de son clan, sur ses cheveux sont accrochées 3 plumes, une bleu, une rouge et une jaune, ces dernieres étant le fruit du pillage et de l’anhilation d’un village conquit par le guerriers Sento.