Le Grand Gervais
Histoire
(Pour l'instant je mets son histoire de présentation mais je modifierais ça dans le courant de la semaine)
Le soleil peinait à s’élever dans le ciel, le souffle du vent portait avec lui les cendres du pitoyable village que j’ai mis à sac. Les flammes léchaient avec ardeur les murs des rares chaumières qui parvenaient à tenir encore debout. Les corps calcinés des villageois parsemaient les décombres de la chapelle. L'odeur pestilentielle dégagée par les corps était intenable. Peuh. Hérétiques. « Gloire à toi, ô Gervais ! J’ose espérer que le spectacle était à ton goût ! » Pensais-je. Je ne pus retenir un léger rictus de satisfaction. Je m’asseyais sur un monticule de bois calciné, couvert de cendres ardentes et plantais ma Grande Cuillère dans le sol cendreux. Je remontais la lourde visière de mon heaume et contemplais l’épaisse volute de fumée s’échappant des vestiges, appréciant le silence macabre omniprésent. Mais très vite j’interrompais ce silence en psalmodiant ma prière :
« Le Danonino avait prédit la renaissance du pot immaculé,
Dans le froid lorsque le frigo serait à nouveau approvisionné.
Gervais, la lèpre des laitiers, antique dessert délivré
Dont la saveur aberrante pourrait le monde subjuguer.
Son céleste arôme fait frémir le firmament,
Le ciel avec charme découvre l’omnipotent,
La terre s'en émeut, l'air en est purifié ;
Le flot laitier qui l'apporta recule effaré.
Accompagné de ses preux chevaliers éthérés
Qui sur l’honneur ont juré
De tenir les grumeaux éloignés !
Leur pouvoir défiait celui du Yoplait.
Ô Saveur insensée, Ô Gervais !
A jamais nous louerons ton arôme synthétique !
Ô crème innocente ! Ô Gervais !
Face à ton goût nous demeurons pathétiques ! »
-« Quel acte héroïque ! Je te félicite bretteur du Yaourt, massacrer un village de paysans, sans même épargner femmes et enfants ! Leur seul méfait fut de pratiquer une autre confession que la tienne, c’est navrant. » - Huhuhu c’est pas faux, j’ai fait pleuvoir les têtes ce jour là -
PS : les textes en gras et soulignés représentent les pensées du héros.
Je me retournais, irrité. C’était une femme vêtue d’une armure poussiéreuse et d’un tabard bleu azuréen. Une queue de cheval blonde sortait de son heaume bossué. Elle tenait fermement dans sa main droite une vorpale émoussée. – Si tu crois que ça suffira à calmer mes ardeurs maudit écrivain ! Je suis un Paladin ! J’ai fait vœu de chasteté ! Enfin, excepté lors des conflits saints bien sûr, il faut bien préserver la tradition ! Vous savez ce qu’on dit, quand on voit la veuve éplorée et l’orphelin apeuré... « Semen Jactum Est » -
-« Tu as interrompu ma prière infâme chacal ! »
-« J’abhorre les pratiquants déments dans ton genre… Agissant aveuglément pour une divinité occulte et quand bien même vous faites le mal ce sera toujours pour le bien. Tu vas payer pour ce carnage. »
-« Le manichéisme n’est pas vraiment le propos du Gervisme. « Le dualisme est un mensonge. Il n y a que la neutralité (…mais y’a des limites à la connerie…) » Tu as interrompu ma prière, mais ne t’en fais pas… Tu vas expier tes fautes ici et maintenant ! »
-« Je jure devant ces malheureux villageois que de ma vorpale, j’arracherais tes parties génitales ! »
-« Ce sera donc ton épitaphe !» Dis-je, confiant. Je débarrassais ma cuillère de son réceptacle cendreux. Le sifflement fugace produit par l’acier sonnait comme une douce mélodie à mes oreilles. - Je commence vraiment à me dire qu’on a mis un demeuré à mon écriture… Il écrit avec les pieds ou bien ? C’est quoi ce dialogue ? Remarque je peux parler, je sais ne pas écrire... Enfin bon... Ce n’est même pas un véritable antagoniste, c’est une femelle ! -
-« Bordel j’ai oublié où j’en étais ! »
Je bondis sur la belliqueuse, qui semblait prête à en découdre. J’abattis ma cuillère sur son crâne. Elle réussit à parer in extremis le coup. Le heurt des lames d’acier provoqua un nouveau sifflement fantastique. Elle profita de ma lenteur pour me gratifier d’un coup de coude à la gorge précédé d’un estoc au flanc que j’arrêtais non sans mal à main nue. – Aurais-je à faire à une marouflarde ? -
-« Manant ! » Hurla-t-elle, le souffle court.
Je la repoussais d’un coup de pied dans les côtes flottantes. Elle arracha un cri de douleur.
-« Tant pis, je passe directement à la fin…
« …Mais un jour viendra où le Grand Gervais, - Et pas petit, lors de son sacrifice il est devenu grand ! -
Une fois la Russie pacifiée,
Sera du monde une fois encore le maître à tout jamais,
Et dans la débauche chacun finira par sombrer ! »
Sur ses dernières paroles j’abattis âprement une fois encore ma cuillère sur son casque suffisamment rapidement pour qu’elle ne puisse bloquer à nouveau. Dans un fracas peu ragoûtant son crâne se fendit et de sa cuirasse le liquide carmin jaillit à flot. - Qu’avais-je dit ? Gervais m’en soit témoin je jure de retrouver cet écrivain de pacotille et de le soumettre au supplice du Danino -
«- … ‘Vult !!! » *SPROTCH*
Son corps, privé du contrôle de son âme n’était plus qu’un pantin désarticulé, s’écrasant grotesquement au sol, soulevant au passage énormément de poussière. Toutefois, comme dernier réflexe musculaire, son cadavre apposa sa main contre mon plastron. Sa main était entourée d’un faible halo blanc. Le halo m’enveloppa et sa luminosité gagnait en intensité.
« - Quelle est donc cette sorcellerie ? » - Eh, c’est une histoire… Une simple histoire, Je ne peux trépasser, n’est-ce pas ? -
J’étais aveuglé par le halo, je ne saurais comment décrire les évènements qui suivirent… Je me sentais comme disparaître, effacé de la réalité.
« Ah la pute… » Pestais-je.
Ô Gervais, ouvre-moi les portes du saint Frigidaire. Pensais-je, résolu à mourir. – Au sujet du véritable antagoniste et tout ça… Ouais j’ai parlé trop vite, cette femelle a plusieurs arômes à son pot, mais ça change rien au fait que l’autre péquenaud il ne sait pas écrire ! Même pas foutu de reproduire la façon dont je m’exprime... D’ailleurs, pourquoi fait-il part de mes billets d’humeur ? -
Puis soudain, alors que je me voyais déjà saluer les archanges de l’arôme synthétique, l’aura immaculée disparu subitement, mais à mon plus grand étonnement je me retrouvais dans un champ de blé, en pleine journée. Le soleil était à son zénith, la brise faisait danser les plants de blé. Un cul-terreux à tête de chien habillé excentriquement était baissé vers moi, derrière lui se tenait une sorte de char blanc lévitant au-dessus du sol, aucun cheval n’y était attelé.
«- Quel genre de criquet es-tu donc ? » Me dit-il. - Ça commence bien…. -
Caractère
Les temps anciens ont vus naître nombre de zélotes doués dans les arts guerriers, mais si il y a bien un individu qui à sû se démarquer par sa bêtise sans nom parmi l'ensemble de ses tristes sir, c'est bien Le Grand Gervais. C'est bien entendu un pseudonyme qu'il a adopté lors de son arrivée dans notre époque, ultime symbole de sa dévotion envers sa divinité. de telle sorte qu'il en a oublié son véritable patronyme, le con. Il nourrit une haine viscérale envers toutes les autres formes de religions que la sienne. Depuis la dissolution de son ordre jugé " un peu trop extrême sur les bords, quand même, c'était vraiment nécessaire de noyer tous les enfants de cœurs de l'église dans une fosse de lait, et ce après les avoir éviscérer ? " il sombra dans une profonde dépression, si profonde qu'il tenta de se suicider maintes et maintes fois... Seulement le Grand Gervais souffre d'un triste manque de chance chronique et il ne réussit jamais à se donner la mort, pour son plus grand malheur. Les tentatives de suicides sont devenues tellement banales que c'en est presque devenu un jeu pour lui. Il erre désormais à la recherche de croyants à occire et de brebis égarées à convertir. Son but ultime étant de faire revenir le Saint Grand Gervais, - une divinité chaotique ayant gagné le respect de Chuck Norris et Chtulhu - sur notre plan d'existence, afin de plonger le monde dans la débauche des desserts synthétiques hors de prix... ( TERRIFIANT, N'EST-CE PAS ? )
Physique
Un Paladin anachronique vêtu d’une imposante armure d'acier forgé et armé d’une Grande Cuillère Bâtarde. C’est ainsi que les habitants de la Capitale de l’Ouest (Sur Terre, et bah, oui fallait bien relier le bousin avec du Dragon Ball) décrivent celui qui se fait appeler « Le Grand Gervais ». Mesurant près d’1m95, le Grand Gervais arbore une carrure imposante. Ses Iris sont embrasées d’une lueur rose, trait commun à tous les inquisiteurs de l’ordre du Danino. Bien que personne n’ai vu son visage depuis longtemps (de fait, il ne retire jamais son armure, il ne se lave qu’une fois par an lors de la cérémonie du bain de lait annuel , – l’hygiène du moyen-âge.. autre époque, autres mœurs…- et il ne retire même pas son armure pour dormir), lorsque la visière de son heaume est relevée, se distinguent maintes traces de brûlures au lactose corrosif (rien à voir avec l’acide lactique). De sa visière s'échappe quelques mèches brunes mêlées à de la boue.