Suì-Fēng

Histoire

Originaire du Royaume de Shu et vendue par des parents vivant dans une extrême pauvreté, Soi Fon a été élevée par un couple de martialistes habitant dans les montagnes enneigées d’Emei, dans un endroit nommé le Pavillon Qingyin. La providence l’a gâtée d’un destin plus honorable que de finir Geïsha dans les quartiers de plaisir.

Vivre dans un endroit aussi reculé n’est cependant pas de tout repos. Il fallait chercher du bois, le couper, le porter, le disposer dans la grande cour. Construire des conteneurs pour récolter l’eau de pluie et la récupérer. S’entraîner quatre heures par jour au maniement d’armes, à l’endurance, à la natation, à la gymnastique - et toutes activités sportives utiles pour développer l’ensemble des muscles. Quatre autres heures étaient consacrées équitablement à l’étude de différents savoirs intellectuels. Et le reste du temps disponible, tout le monde contribue aux tâches ménagères, à la chasse et tout ce qui est utile pour assurer la survie de chacun.

Sun Ren et Liu Bei, ses parents adoptifs, adoptèrent de nombreux autres enfants délaissés. Ils venaient de fonder leur propre dojo, ici, dans cet endroit montagneux, et désiraient venir en aide aux orphelins en leur transmettant leur savoir. Érudit autant que combatif, ils vivaient dans ce grand Pavillon avec des proches à leur effigie. On y trouvait notamment Sun Ce et Sun Qian, les deux grands frères de Sun Ren et leurs épouses respectives, ainsi que Guan Yu et Zhang Fei, les deux frères de Liu Bei, et Zhu Yu, un stratège de grande valeur.

Tout ce beau monde mettait à contribution ses performances pour former une nouvelle génération de guerriers aussi intelligent qu’instruit, aussi fort qu’agile, et aussi sage et honorable que possible.

Son passe-temps favori était d’espionner les habitants des villages à plusieurs kilomètres du dojo. Descendre la montagne, traverser les forêts, escalader et tenir en équilibre devenait de plus en plus un jeu d’enfant ! Bien que n’étant pas une geiko, Soi Fon maîtrisait autant voir plus d’arts que celles-ci. Elle devint une jeune femme capable de reconnaître ses limites et de les surpasser et ayant un sens aigü de la justice.

Quand elle fut en âge d’avoir sa propre vie où elle le désirait, la martialiste voulait se mettre au service des citoyens. Ainsi elle quitta sa terre natale et fut rapidement recrutée par les Forces Spéciales d’Espionnage de l’armée terrienne, dans lesquelles elle servit de ses seize à ses vingt-sept ans. Elle envoyait tout son surplus d’argent à sa famille adoptive, afin qu’ils puissent continuer d’élever des enfants abandonnés à son effigie.

Soi Fon a récemment démissionné de ses fonctions, au grand dam de ses collègues. Les rumeurs disent qu’elle serait déçue de la tournure des évènements concernant le gouvernement terrien depuis le départ des Black Feather… et que l’ex-espionne va continuer de vouer sa vie, d’une autre manière, à la préservation du monde à une échelle plus large.

Caractère

Soi Fon possède une maturité et une sagacité lui permettant de mettre ses émotions de côté et de garder la tête froide pour le bien commun. Elle est capable de sacrifier un coéquipier - ou elle-même - si cela permet à des innocents d’être sauvé.

La martialiste n’est pas quelqu’un qui sourit beaucoup, à part en compagnie de sa famille, à des festivités aux temples du Royaume Shu ou quand celle-ci croise la route de félins ou de singes. Son sens de l’humour existe bel et bien, mais de nature discrète, vous ne la verrez pas s’esclaffer. Un sourire en coin à la limite fait l’affaire.

L’orpheline n’a pas vraiment d’amis et encore moins de relation amoureuse quelconque. Ni les hommes ni les femmes ne semblent éveiller un intérêt particulier à ses yeux, si ce n’est potentiellement du dégoût car ils manquent de valeurs ou de pudeur. Il n’y a que sa famille adoptive que la jeune femme aime profondément.

C’est une grande solitaire qui n’a aucun domicile fixe. Soi Fon dort toujours à la belle étoile, avec quelques équipements utiles au besoin pour l’accompagner. L’espionne aide toujours les pauvres hères sans abris et sans le sou quand elle en croise, ou n’importe qui en détresse. On peut donc dire que malgré son caractère introverti, la fan des félidés ne manque nullement d’empathie.

Physique

Soi Fon est un tout petit bout de femme mesurant un mètre cinquante-six pour cinquante-quatre kilos de muscles purs. Elle n’a pas une carrure massive, mais un corps élancé et à la musculature fine et naturelle qui lui garantit vélocité, légèreté, et une force surhumaine malgré les apparences. La terrienne est capable d’empiler sur une seule épaule plusieurs troncs d’arbres et de les porter sur des kilomètres sans broncher.

Ses cheveux de jais sont coupés en un carré court effilé, seules deux longues nattes constituées de bandeaux tressés s’en détachent. Quelquefois, des reflets violacés décorent joliment sa chevelure au soleil. Ses prunelles sont également d’ébène, avec des éclats grisâtres qui rendent ses possibles “regards noirs” intimidants.

Ses entraînements, notamment en matière de gymnastique, n’ont pas été favorables à l’accroissement de ses caractères sexuels secondaires - ce qui explique sa poitrine peu développée, au profit d’une fermeté certaine. L’enfant du Royaume de Shu a de nombreuses cicatrices sur son corps qui sont devenues blanches avec le temps, ce qui fait qu’elles ne sont visibles que si on veut vraiment y faire attention.